Business & Bushido : l’alliance sacrée

Business & Bushido : l’alliance sacrée

4 mai 2019 2 Par Denis Descamps

Je te pose la question : es-tu entrepreneur ? As-tu des projets professionnels ambitieux ? Et en quoi le karaté peut-il t’aider dans cette construction ? Penses-tu que ce que tu apprends au dojo t’aide dans ta carrière et peut t’amener à créer ta propre structure ? Cette idée fait-elle sens chez toi ? Dis-moi tout cela en commentaire 😉

Les prémisses : Karaté & Management

En 2010, j’avais crée une première entreprise baptisée : « Karaté & Management ». Une idée lumineuse et brillante jetée à la poubelle en raison d’un mauvais choix d’associés et qui, si j’en crois mes recherches, a été développée par d’autres >> CLIQUE ICI

Avant de monter ma propre entreprise, je dirigeais une équipe de 15 personnes et c’était l’enfer ! Quand j’allais le soir au dojo, je voyais le senseï appliquer des méthodes radicalement différentes et contre-intuitives et pourtant, ses cours étaient un modèle d’auto-discipline et d’efficacité. Karaté & Management est née de cette idée : appliquer au monde de l’entreprise les valeurs des arts martiaux et manager ses collaborateurs comme on les mène à la ceinture noire. Je vous laisse méditer sur ce sujet et faire vos recherches par vous-mêmes…

Les valeurs morales : la garantie de durer

Quand en 2011, j’ai monté ma 2e entreprise, puis en 2013 une start-up, j’étais en plein développement personnel et je préparais le passage de grades : ceinture noire 1er dan, puis 2e dan, puis 3e dan. Je m’entraînais 2 à 3 fois par semaine au dojo et 2 fois seul ou dans d’autres clubs, pour varier les expériences. Je me souviens d’une phrase entendue dans la bouche d’un coach : « les loosers cherchent des excuses ; les winners cherchent des solutions ». Exactement ce que je vivais à cette époque de développement de mon entreprise, où les excuses menaient à l’impasse et où je m’efforçais chaque jour de trouver des solutions viables à une foultitude de problèmes.

Le cerveau est ainsi fait qu’il fonctionne par réplication (c’est là le rôle des célèbres « neurones – miroirs » expliqués  dans cette vidéo) et par association. Et dans cette période, je devenais entrepreneur (avec toutes les galères que cela comporte) et karatéka (étant entendu que le karaté commence réellement avec l’obtention de la ceinture noire). Dans ma tête, les deux activités se mêlaient : au dojo, je parlais d’objectifs comme un CEO parle des metrics de sa start-up ; en rendez-vous, je parlais aux prospects et aux clients des arts martiaux pour leur montrer que j’étais quelqu’un d’engagé et de fiable, sur qui ils pouvaient compter.

Chemin faisant, je me suis aperçu que les valeurs du dojo étaient remarquablement efficaces dans le business ; que la première d’entre elles, l’honneur (et sa cohorte de produits dérivés que sont le respect de la parole donnée, le sens du service, la culture du résultat, la recherche de l’excellence), était la valeur sur laquelle allait se bâtir la croissance et la pérennité de ma « petite entreprise ».

Les résultats : l’obligation de l’excellence

Le karaté est le chemin d’une vie : on n’arrête jamais d’apprendre !

Il en va de même dans le monde des affaires où, pour rester compétitif, on est obligé de veiller sur sa santé physique et de s’imposer une hygiène de vie qui fait fi des plaisirs faciles et des virées nocturnes. Piloter une entreprise, c’est comme être au volant d’une Formule 1 : impossible de lâcher le volant ou son attention, sinon c’est la sortie de route assurée au prochain virage.

Le karaté est par essence une voie de progrès qui incite à l’excellence.

Pareil pour le chef d’entreprise qui doit être un modèle et toujours viser l’excellence et le progrès permanent. D’autant que notre monde en pleine accélération ne laisse la place à aucun repos coupable. Ce qui marche aujourd’hui sera ringard demain et il faut sans cesse innover et se remettre en question pour ne pas mourir. Je vous invite à ce sujet à lire cet article fascinant intitulé « KODAK : splendeur et décadence d’un Empire ». Il date de 2014 et depuis, le phénomène d’accélération n’a fait que s’amplifier !

Le karaté est affaire de vérité : impossible de tricher, ni avec soi ni avec les autres.

Dans un dojo, personne ne tolère l’hypocrisie, le mensonge ni la trahison des principes du Bushido (le code guerrier des samouraï). Et de toute façon, toute faiblesse se voit comme la Tour Eiffel sur une photo aérienne de Paris. Dans le business, il en va de même : la réputation est cruciale et personne ne peut durer en ne respectant pas sa parole ou en trichant avec le code de l’honneur.

Le karaté se nourrit d’humilité : sans humilité, on devient aveugle.

On n’est plus en mesure de parer les attaques et de réagir instinctivement avec efficacité (voir à ce sujet notre article : « Polir son ego… et laver le dojo »). L’univers de l’entreprise a la même exigence : si vous ne travaillez pas dans le sens de vos clients mais dans le but unique de valoriser votre ego, vous risquez la faillite et vous n’irez jamais aussi loin que si vous avez laissé votre ego au vestiaire (votre ego, mais pas votre envie de combattre et de gagner).

Le karaté nécessite du courage : vaincre la peur !

Oser chaque jour se mettre en danger physique, supporter la douleur de l’entraînement quotidien, accepter le risque d’une blessure physique ou morale, tel est le quotidien du pratiquant et tout le monde n’est pas prêt à cela. Etre entrepreneur est aussi une affaire de courage et d’audace : c’est accepter d’affronter chaque jour des risques et d’y faire face sans broncher.

Pour les médias, la parenté Karaté / Business est une évidence, comme en témoigne cette caricature mettant en scène Steve Jobs (CEO – Apple) et Eric Schmidt (CEO – Google).

La récompense : une vie palpitante et une force intérieure immarcescible

On pourrait en conclure : « Ok Denis, super, si je t’écoute, autant rester salarié et préférer la zumba au karaté » (que les fans de zumba me pardonnent !). Ce à quoi je réponds : « OK, mais tu te prives de 2 choses les plus excitantes que je connaisse : vivre des expériences que tu n’aurais jamais cru possible pour toi et acquérir une force intérieure qui te permettra de toujours être au-dessus du lot et de gagner ta liberté, ton indépendance, ton intégrité ».

Alors ? Entrepreneur ? Karatéka ? Pourquoi choisir ? Deviens les deux et vis tes rêves les plus fous… A une condition.

Ne lâche rien, ni aujourd’hui, ni demain !

Ressources : les règles du samouraï édictées par le Bushido >> CLIQUE ICI

Votre avis m’intéresse : merci de me dire en commentaire ce que cet article vous inspire 😉

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