
Ceinture noire en deux ans : possible ?
Provocatrice ou réaliste selon les points de vue, la promesse de ce site est explicite et peut susciter débat. Pour l’équipe de Karaté Expert, cet article est l’occasion de le réaffirmer : oui, il est possible d’avoir sa ceinture noire en deux ans. Tout dépend de… comment on compte ?
Trois ans ou trois licences avant la ceinture noire ?
Sur ce point précis, que dit le règlement ? Qu’il faut 3 licences. Trois licences, ce n’est pas trois ans, n’est-ce pas ? Alors imaginons le scénario suivant. Julien, un nouveau pratiquant, décide de se mettre au karaté au mois de mars 2019. Il est doué, sportif, bosseur et a compris que la ceinture noire n’est pas un Graal, mais le début de la pratique (on y reviendra).
Son senseï le fait bosser dur et Julien progresse rapidement. Selon l’état d’esprit avec lequel on les aborde, les premiers passages de grades peuvent être facilement surmontables, pour peu que l’on travaille régulièrement et que l’on s’enlève le stress de l’examen, la peur du ridicule et tous ces freins psychologiques courants. Si le « mindset » y est et qu’il est accompagné par un travail régulier et décomplexé, les grades constituent une mise en pratique des apprentissages réguliers. Julien a ce profil et pour lui, les étapes s’enchaînent à ce rythme…
Passer sa ceinture noire en 27 mois :
de la promesse à la réalité

Sans tricher avec le règlement et en suivant ce plan de progression, qui suppose d’apprendre 3 katas par an et de s’imposer un entraînement régulier, Julien réalise vite que le défi est tout à fait possible et clairement, il lui aura fallu 2 ans et 3 mois pour passer du stade de débutant à celui de ceinture noire.
- Mars 2019 – ceinture blanche
- Juin 2019 – ceinture jaune
- Octobre 2019 – ceinture orange
- Décembre 2019 – ceinture verte
- Juin 2020 – ceinture bleue
- Décembre 2020 – ceinture marron
- Juin 2020 – Passage de la ceinture noire
Alors pourquoi attendre 3, 4 ou 5 ans (voire plus) et rêver de cet objet mythique alors qu’il est à portée de maï giri en 27 mois à peine. A vous de décider… D’ailleurs, si ce blog affiche cette ambition, c’est parce Julien existe et que nous l’avons vu progresser et réaliser cet exploit. Nous publierons prochainement son témoignage et il racontera ici son histoire, qui a inspiré la promesse de Karaté Expert : « de ceinture blanc à ceinture noire en deux ans ». Son identité ? Patience, mystère…
Tout commence avec la ceinture noire

Dans notre culture, on aime bien les médailles, les gratifications, les titres, les diplômes, les certificats, et en réalité il faudrait considérer que les différentes couleurs de ceinture n’ont été inventées que pour motiver les pratiquants et leur donner un objectif court-termiste tout en jalonnant leur progression de repères aisément identifiables.
Mais à l’origine, il n’y avait pas tout cela. Comme on passait du statut d’enfant à celui d’adulte (c’était avant qu’on invente les notions de « pré-adolescent », « ado », « post-ado » en attendant celle de « pré-adulte »), on passait de ceinture blanche à ceinture noire, sans niveau intermédiaire. Et ça se justifie dans la mesure où le karaté est un art martial pour lequel on s’engage (ou on devrait s ‘engager) pour la vie : car on commence seulement à pratiquer cette discipline lorsque l’on est autorisé à passer autour de la taille ce morceau de coton teinté de noir… Avant, on fait des gammes, c’est de l’apprentissage, de la formation : tout commence avec la ceinture noire !
La pratique s’affine, les réflexes s’aiguisent, le corps se plie aux exigences de la dureté des combats, les articulations s’ouvrent et se coordonnent, les bras et les jambes se dissocient, la main gauche oublie ce que fait la main droite et… le plaisir vient. Pour tous ceux qui l’ont vécu, enfiler la ceinture noire transforme, transmute, la pratique du karaté. On se sent à la fois observé, scruté et obligé de se montrer digne du symbole.
Voilà pourquoi, en faisant fi de tout ego lié à ce statut, tout pratiquant devrait se dépêcher de parvenir au 1er dan. Et Karaté Expert est là pour l’y aider.
Et ne lâche rien, ni aujourd’hui, ni demain !
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